Café lecture

 

 

du 16 janvier 2013

 

Notre deuxième café lecture s'est déroulé dans une aussi belle ambiance que le premier, peu de participants (quatre lecteurs et trois "écoutants") mais un très bel échange autour des livres évoqués dont voici les titres et les résumés.

 

Nous n'avions pas choisi de thème particulier mais à la fin du café lecture il s'est avéré que le thème choisi aurait pu être "secrets de famille"

 

- Les chaussures italiennes de Henning Mankell : un roman d'atmosphère, de très belles descriptions, trois personnages principaux peu ordinaires : Fedrik Welin qui vit en hermitte sur une île de la Baltique depuis une erreur médicale, Harriet, la femme qu'il a aimée 40 ans plus tôt et abandonnée sans explication, et...le troisième personnage qui arrive un peu plus tard, mais, chut ! c'est un secret de famille !

 

La solitude, la peur, la maladie, l'amour et la rédemption jalonnent ce livre très attachant.

 

L'ombre d'un homme de Bénédicte des Mazery : là encore un roman d'atmosphère sur  les camps de travail à Paris pendant la seconde guerre mondiale.

 

Un appartement est cédé à une famille en échange de la présence du propriétaire à chaque repas du soir. Etrange...Le secret de famille n'est pas loin.

 

Le petit texte de Patrick Modiano, extrait de "rue des boutiques obscures" écrit en préface du livre nous dévoile (un tout petit peu) le mystère :

 

"Je crois qu'on entend encore dans les entrées d'immeubles l'écho des pas de ceux qui avaient l'habitude de les traverser et qui, depuis, ont disparu. Quelque chose continue de vibrer après leur passage, des ondes de plus en plus faibles, mais que l'on capte si l'on est attentif."

 

Ce tout petit livre est très bien écrit.

 

"Elle s'appelait Sarah" de Tatiana de Rosnay : nous voici  à nouveau plongés dans la deuxième guerre mondiale.

Paris, mai 2002. Julia Jarmond, journaliste pour un magazine américain, est chargée de couvrir la commémoration de la rafle du Vel' d'Hiv. Au cours de ses recherches, elle est confrontée au silence et à la honte qui entourent le sujet. Au fil des témoignages, elle découvre, avec horreur, le calvaire des familles juives raflées, et en particulier celui de Sarah. Contre l'avis des siens, Julia décide d'enquêter sur le destin de la fillette et de son frère. Soixante ans après, cela lui coûtera ce qu'elle a de plus cher. Paris, le 16 juillet 1942 : la rafle du Vel' d'Hiv'. La police française fait irruption dans un appartement du Marais. Le petit Michel, paniqué, se cache dans un placard, et sa grande soeur Sarah, dix ans, l'enferme et emporte la clé en lui promettant de revenir. Mais elle est arrêtée et emmenée avec ses parents.

 

Il s'agit d'un roman mais tout pourrait être vrai, il est écrit comme une véritable enquête et nous apprend beaucoup sur ces terribles événements. Très beau livre extrêmement bien écrit et très émouvant.

 

La réparation de Colombe Schneck : nous voici à nouveau plongés dans la Shoah mais cette fois-ci du côté Lituanie.


C'est l'histoire d'une petite fille, Salomé. Une enfant de six ou sept ans, sélectionnée en octobre 1943 dans le ghetto lituanien de Kovno, puis gazée à Auschwitz. C'est aussi l'histoire d'une élégante journaliste parisienne à qui, soixante ans plus tard, sa mère fait promettre, en mémoire de cette cousine disparue, de donner le même prénom à sa future fille. Dans La réparation, Colombe Schneck remonte l'écheveau du passé familial pour comprendre l'histoire que sa fille porte, malgré elle, en héritage.

 

Beau livre un peu répétitif par moments.

 

La petite fillle qui venait d'Alger de Hubert Huertas : nous changeons de guerre pour aborder la guerre d'Algérie.

« La petite fille qui venait d'Alger » raconte une adoption, donc une histoire intense. En 1997, les parents de la petite Sohane, une Algérienne âgée de 7 ans, sont massacrés par des terroristes. Son grand-oncle Omar, désespéré, appelle au secours l'un de ses amis d'enfance, Albert, et lui demande de recueillir l'orpheline, pour la mettre à l'abri, et l'éduquer en France.

Omar et Albert ont beaucoup rêvé jusqu'à l'âge de 20 ans, en 1962. Ils ont aussi combattu pour l'Algérie indépendante. Albert a même sauvé la vie d'Omar. En dépit des années et des déchirements intimes, ils ne se sont pas perdus de vue, mais restent convaincus d'appartenir à deux nations étrangères, dont les peuples se sont côtoyés de force, pendant cent trente ans, mais ne se sont jamais rencontrés. Omar est devenu pamphlétaire et auteur de théâtre, il se moque de son pays mais refuse de le quitter. En 2010, après un voyage à Alger, la Petite fille va disparaître. Une fugue au bout du monde et à deux pas du périphérique, en banlieue. Sa recherche, par ses parents de Paris et son grand-oncle accouru d'Alger, va bousculer les habitudes et les idées reçues.

 

Très joli roman, tendre, facile à lire et souvent drôle.

 

Du vent dans mes mollets de Raphaëlle Moussafir :

 

 

Un père qui a survécu à la déportation d'Auschwitz, une mère expatriée depuis la Tunisie, et une grand-mère silencieuse, dont elle doit surveiller qu'elle ne meure pas : la vie de Rachel a quelque chose de tragique. Et d'étouffant, enfermée dans une famille aux multiples traumatismes. Mais la rencontre de Valérie, camarade de classe exubérante, pour ses 9 ans, va tout changer. Le livre raconte les séances de Rachel chez la psy. A partir de la rencontre avec Valérie, le livre prend une tournure drôle. La fin est surprenante.

 

Livre très attachant. 

 

A la fin du café lecture d'autres livres ont été évoqués tels "La délicatesse de Foenkinos", livre très drôle, "le chapeau de Mitterand" de Laurent Autrain, livre original à lire absolument et "Et puis Paulette" de Barbara Constantine pour rire encore.

 

 

Nous espérons avoir davantage de spectateurs la prochaine fois !!!

 


 

Café lecture du 18 janvier 2012

Notre premier café lecture s'est déroulé dans une bonne ambiance.

 

Les livres évoqués étaient les suivants :

 

- Une femme fuyant l'annonce de David Grossman : livre très dense de 664 pages dont l'action se passe en Israël. Il raconte l'épopée d'une femme amenant son fils à la guerre. Parce qu'elle est terrorisée à l'idée que des messagers frappent à sa porte pour lui annoncer la mort de ce fils, elle fuit et fait une longue randonnée avec un ami de jeunesse.Tout au long de cette randonnée elle parle de son fils à son ami, elle a ainsi l'impression de le protéger. Dense, bouleversant, inoubliable.

 

- Et te voici permise à tout homme de Eliette Abécassis : une femme juive divorcée civilement. Mais tant qu'elle ne possédera "le guet", document qui la libérera de son mari aux yeux de sa religion, elle restera "enchaînée, ancrée, enlisée". 

Il y a aussi l'histoire d'un tendre amour raconté de façon très belle et sensuelle.

Emouvant, belle écriture.

 

- Et rester vivant de Jean-Philippe Blondel : livre autobiographique. A 22 ans Jean-Philippe Blondel perd son père dans un accident de voiture alors qu'il a déjà perdu sa mère et son frère. Drame.

Alors, pour se construire il choisit de partir sur les routes californiennnes avec sa petite amie et son meilleur ami. Durant trois mois ils vonts parcourir les routes, direction Morro Bay, sur les traces de la chanson de Lloyd Cole, Rich. Très beau livre sur la reconstruction personnelle et texte léger malgré le sujet.

 

- Limonov de Emmanuel Carrère : livre très dense sur un personnage atypique mais néanmoins attachant ; tour à tour idole, clochard, valet de chambre, écrivain branché...lui se voit comme un héros.

Un vrai roman d'aventures, le lecteur a du mal à croire que ce personnage existre réellement tellement ses facettes sont nombreuses.

Et ce livre nous permet de réviser ou d'apprendre l'histoire de la Russie depuis la seconde guerre mondiale. Très riche.


- La couleur des sentiments de Kathryn Stockett : l'action se passe en 1962 aux Etats-Unis. Des femmes noires sont les femmes de ménage des blancs. Elles sont mal traitées bien qu'elles donnent beaucoup d'amour aux enfants dont elles s'occupent.

Une jeune journaliste blanche se rend compte de cette injustice. Elle se lie d'amitié avec deux bonnes noires et ensemble elles vont écrire une histoire bouleversante.

Roman passionnant, drôle émouvant. Personnages très attachants.

 

- L'équation africaine de Yasmina Khadra : Après la mort de sa femme, et afin de surmonter son chagrin, Kurt accepte d'accompagner un ami aux Comores. Leur voilier est attaqué par des pirates et le voyage se transforme en cauchemar. Les yeux de Kurt s'ouvrent sur un monde qu'il ne connaissait pas du tout, et malgré les atrocités il se reconstruit. Roman d'aventures très fort.

 

- Des vies d'oiseaux de Véronique Ovaldé :Quand sa fille Paloma déserte sans prévenir la somptueuse villa familiale, Vida croit en deviner la raison : elle serait partie avec son amant vivre une vie moins conventionnelle. Jusqu'au jour ou Vida comprend que c'est elle aussi que Paloma fuit.

Chacun des personnages de ce roman imaginaire cherche sa liberté à travers l'amour.

Livre très attachant.

 

- Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine Vigan : récit autobiographique. Delphine Vigan recherche les raisons de la dépression et du suicide de sa mère. Elle réalise une enquête et dans cette enquête poignante, au coeur de la mémoire familiale, la romancière fait ressurgir les souvenirs les plus lumineux comme les secrets les plus enfouis. Un récit sensible.

 

Beaucoup d'échanges ont eu lieu autour de "la couleur des sentiments" de "Et te voici permise à tout homme" et de l'Equation africaine car plusieurs personnes avaient lu ces livres. Pour "la couleur des sentiments" certains avaient vu le film.

 

Voilà pour ce premier café lecture qui a bien plu aux participants, nous allons en reprogrammer dans les mois qui viennent !